
PROJET
Simulateur de Vol Hélicoptère
Finalisé avec succès en 2024
Présentation
La simulation de vol hélicoptère est un domaine passionnant qui permet aux passionnés d'aviation de vivre une expérience immersive sans quitter le sol.
Récemment, j'ai entrepris un projet ambitieux : construire mon propre simulateur de vol hélicoptère en utilisant une base Pro Flight Trainer, un cockpit en bois, des boutons soudés intégrés et un écran de récupération.
Dans cet article, je partagerai les détails de mon projet, les étapes de sa réalisation, ainsi que les défis rencontrés et les leçons apprises.
Préparation
Le premier pas dans la réalisation de mon simulateur a été de définir clairement mes objectifs !
Conception du Projet
Je voulais créer un environnement de vol réaliste à la fois pour le plaisir et pour m'entraîner à des manœuvres spécifiques. Mon choix s'est porté sur le Pro Flight Trainer, un joystick professionnel réputé pour sa précision, spécialement conçu pour les hélicoptères.
Établir les besoins
Avant toute chose, j'ai dressé une liste des éléments nécessaires. Voici les composants que j'ai jugés indispensables :
Base Pro Flight Trainer : Pour une commande précise.
Cockpit en bois : Pour une structure personnalisée et robuste.
Boutons soudés : Pour intégrer des commandes réalistes.
Ecran Professionnel Incurvé : MSI.
Écran de récupération : Pour afficher les données de vol et l'environnement.
Ordinateur puissant : Pour exécuter le logiciel de simulation avec la meilleure qualité.
TrackIR : Pour le plus de réalisme lors des mouvements de tête.
Recherches sur les écoles de pilotage
Choisir une école de pilotage : Je vais rechercher des écoles de pilotage réputées et agréées par l'autorité aéronautique. Afin de faire un choix éclairé, j’ai pris en compte l’avis d’un pilote expérimenté, ce qui m’a permis d'affiner mes critères. Je porterai une attention particulière à la qualité de l'instruction, aux conditions financières, ainsi qu'à la localisation de l'école, pour m'assurer de trouver celle qui correspondra le mieux à mes attentes et à mon projet.
Visite de l'école : J'ai prévu de visiter l'école pour discuter de mes attentes, poser toutes les questions nécessaires et rencontrer les instructeurs. Cela me permettra d’obtenir une idée précise de l'environnement de formation et de m'assurer que l'école choisie répond bien à mes besoins.
Préparer les aspects financiers
Coût de la formation : La formation pour obtenir le PPL-H (Licence de pilote privé d'hélicoptère) peut coûter entre 20 000 et 40 000 euros. Si l'on souhaite aller jusqu'à la licence de pilote professionnel, le coût total de la formation peut varier entre 100 000 et 140 000 euros. Afin d'obtenir une estimation précise, je demande des devis auprès de différentes écoles de pilotage pour comparer les tarifs.
Plan de financement : Pour mieux gérer cette formation, je définis l’ensemble des frais en établissant un tableau récapitulatif qui inclut tous les coûts, tels que les frais frais d'inscription, heures de vol, location de l’hélicoptère , frais d’examens théoriques et pratiques, frais annexes, comme le matériel de vol (cartes, manuels, etc.).
En fonction de ces données, je vais prévoir un budget détaillé et un prêt bancaire pour couvrir l’ensemble des coûts jusqu’à l’obtention de la licence de pilote professionnel, en empruntant une somme totale de 100 000 euros.
Planification et organisation
Plan de formation : Avant de commencer, j'établis un calendrier précis pour mes heures de vol et mes cours théoriques, afin de m’assurer que je peux les répartir de manière régulière et plus intensive pendant les périodes de printemps et d’automne, où j’ai plus de temps disponible en dehors du travail. Cela m'aidera à rester concentré et à progresser de manière cohérente dans ma formation.
Gestion du temps : Je vais veiller à ce que cette formation soit ma priorité, en m'assurant de disposer de suffisamment de temps pour suivre à la fois la partie théorique et la pratique. Je suis conscient que le vol nécessite une certaine flexibilité, car la météo ou d'autres facteurs peuvent parfois perturber les horaires de vol.
Déroulement
Premières démarches
Comme indiqué dans la préparation , j'ai pris le temps de bien évaluer mes motivations et mes objectifs.
Je suis ensuite allé au CEMPN (Centre examen médical du personnel navigant) pour passé ma visite médicale classe 1 début mai 2022.
J'ai choisi mon école de pilotage, en comparant plusieurs options comme détaillé dans la préparation et en m'assurant qu'elle répondait à mes attentes.
J’ai également choisit la machine sur lequel j’allait faire mon PPL : un Hélicoptère Cabri G2.
Pratique
Phase des manœuvres de base
La première étape de ma formation a été axée sur l'apprentissage des manœuvres de base. Chaque vol était une nouvelle découverte. J'ai appris à effectuer des décollages, des atterrissages, des virages, des montées et des descentes. Ces premières leçons étaient cruciales pour maîtriser l'hélicoptère et gérer l'aéronef dans différentes situations de vol.
Tour de piste et travail au sol
Ensuite, j'ai effectué des tours de piste autour de l’aérodrome. Cette phase m'a permis de pratiquer les circuits, c’est-à-dire des vols répétés autour de la piste, avec des atterrissages et des décollages. J'ai également appris à travailler au sol : effectuer les vérifications avant chaque vol, planifier mes trajectoires et analyser les conditions de vol. Ces aspects pratiques étaient essentiels pour bien comprendre l'ensemble du processus de préparation d’un vol.
Apprentissage des procédures d’urgence
L'une des étapes les plus importantes de ma formation a été l'apprentissage des procédures d'urgence. J'ai appris à réagir face à différentes situations critiques, telles qu'une panne moteur en vol. Nous avons simulé des autorotations, des atterrissages forcés et d'autres situations d'urgence. Cette phase, bien que stressante, était primordiale pour savoir comment garder son calme et prendre les bonnes décisions en situation de crise.
Théorique
Une fois que j'avais bien avancé dans la formation pratique, il était temps de m'attaquer à l'examen théorique, une étape cruciale pour valider une partie de ma formation de pilote d'hélicoptère privé. Avant de pouvoir faire mes premiers vols en solo, il était indispensable de réussir les examens théoriques de la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile), qui couvrent des domaines essentiels tels que la réglementation aérienne, la navigation, la météorologie, la mécanique du vol et les procédures d’urgence.
Pour réussir cet examen, j'ai mis en place une routine de révision rigoureuse à la maison. Chaque jour, je consacrais plusieurs heures à étudier les différentes matières à l'aide de manuels spécialisés, de cours en ligne et de QCM pratiques. L'examen théorique est exigeant, mais il se déroule bien si l'on s'y prépare sérieusement.
Les efforts que j'ai investis dans ces révisions ont porté leurs fruits, car j'ai réussi l'examen théorique du premier coup, avec un pourcentage de réussite très élevé. Étant donné mon objectif de devenir pilote professionnel, je m'étais donné pour priorité de réussir cette étape sans faute. Cette réussite m'a permis de valider la partie théorique de ma formation et de me concentrer pleinement sur la suite des vols, en vue de l'examen pratique. C'était un moment marquant de ma formation, car il symbolisait l'aboutissement de mes efforts et me permettait de passer à l'étape suivante, plus proche de l'obtention de ma licence de pilote privé d'hélicoptère.
Pratique (suite)
Vol en solo sur l’aérodrome et ses abords
Après avoir acquis les compétences nécessaires, j'ai effectué mon premier vol en solo. C’était un moment très marquant pour moi. Le vol s'est déroulé autour de l’aérodrome et dans ses environs proches, afin de continuer à m'exercer en toute sécurité tout en gagnant en autonomie. Le fait d’être seul dans l'hélicoptère a renforcé ma confiance en moi et ma capacité à gérer l’aéronef seul.
Atterrissage en campagne
Une autre étape importante de ma formation a été l’apprentissage des atterrissages en campagne. Cela m'a permis de m'entraîner à atterrir sur des terrains non aménagés, dans des zones ouvertes, loin des aérodromes. C'était une expérience différente, car le sol est souvent plus accidenté, ce qui demande une gestion plus fine de l'atterrissage. Ces atterrissages m'ont permis de mieux comprendre comment évaluer un terrain et m’adapter aux conditions de vol.
Phase de navigation
Une fois mes compétences de vol de base bien établies, j'ai commencé la phase de navigation. J'ai appris à planifier des itinéraires, à utiliser des cartes aéronautiques et à me repérer en vol sur de plus longues distances. Les premières navigations ont été assez stressantes, mais elles m'ont permis de me rendre compte de l'importance de la préparation et de la gestion du temps pendant un vol.
Vol sans visibilité
Dans la phase suivante, nous avons abordé le vol sans visibilité, ce qui m'a permis d’apprendre à voler dans des conditions de faible visibilité, par exemple en cas de brouillard ou de mauvaises conditions météorologiques. Cette phase m’a appris à me fier aux instruments de l'hélicoptère et à ma formation théorique pour gérer des situations où les repères visuels au sol sont limités.
Vol de navigation en solo
Une fois que j'avais acquis de l'expérience et de la confiance, j'ai effectué des vols de navigation en solo. Ce fut un grand défi, car cela impliquait de voler seul sur de plus longues distances, parfois en dehors de la zone d’entraînement. Ce type de vol m’a permis de mettre en pratique toutes les compétences que j’avais apprises et d’éprouver mon autonomie et mes capacités à gérer des vols plus complexes.
Révision avant l’examen pratique
Enfin, avant de passer l'examen final pratique, j'ai consacré plusieurs heures à une révision approfondie. Cette phase de révision m’a permis de revoir toutes les procédures, de pratiquer à nouveau les manœuvres et de m'assurer que j'étais prêt pour l'examen pratique. L’examen final à été une réussite malgrè une journée avec des conditions météorologiques compliqué, et lorsque j'ai obtenu mon PPL-H, j'ai ressenti une grande fierté.
Conclusion
J'en ai tellement rêvé pendant des années que dès le début de la formation, j'ai réalisé que j’aurais regretter de ne pas m'être lancé dans ce projet !
Au cours de cette expérience, j'ai acquis et développé une multitude de compétences, notamment en gestion et priorisation des tâches, ainsi qu'en gestion du stress et de la surcharge de travail.
J'ai compris que les vols en hélicoptère sont fortement influencés par plusieurs facteurs, tels que la météo, la disponibilité de l'appareil, les maintenances nécessaires et les instructeurs.
Bien que le projet n'ait pas avancé aussi rapidement que je l'avais espéré, c'est une véritable fierté de l'avoir mené à bien en moins d'un an, et d'avoir reçu les félicitations de l'examinateur lors de l'examen PPL en Cabri G2 !